À contre-jour https://eisali.journalintime.com/ Pour broder un peu de passé avec le présent. fr 2020-10-01T23:13:03+02:00 https://eisali.journalintime.com/Imposture Imposture Ce que j'apprécie aussi, dans JI, c'est de pouvoir lire d'autres vies, d'autres histoires. D'autres problèmes, peut-être, finalement. En tout cas, curieusement, même si je lis parfois des choses tristes ou difficiles, ça me redonne de l'espoir, de l'espoir en l'humanité. Encore un soir où je me maudis de ne pas être plus sociable. J'aurais vraiment aimé pouvoir sortir, juste un moment, prendre un verre avec un(e) ami(e). J'ai toujours été seule. Je n'ai jamais réussi à comprendre pourquoi, et pourtant je me suis bien torturée avec ça. Mais avec le temps, je crois que j'ai Ce que j’apprécie aussi, dans JI, c’est de pouvoir lire d’autres vies, d’autres histoires. D’autres problèmes, peut-être, finalement. En tout cas, curieusement, même si je lis parfois des choses tristes ou difficiles, ça me redonne de l’espoir, de l’espoir en l’humanité.

Encore un soir où je me maudis de ne pas être plus sociable. J’aurais vraiment aimé pouvoir sortir, juste un moment, prendre un verre avec un(e) ami(e).

J’ai toujours été seule. Je n’ai jamais réussi à comprendre pourquoi, et pourtant je me suis bien torturée avec ça. Mais avec le temps, je crois que j’ai fini par renoncer complètement. Trop de blessures, trop de déceptions, trop d’abandons. Petit à petit j’ai construit l’armure. À présent, elle fait partie de moi. Je ne m’approche jamais trop près et j’évite de laisser les autres s’approcher également. Comment, alors, pourrais-je communiquer ? Le rempart est devenu prison.

La plupart du temps, je vis très bien comme ça. Totalement dans le superficiel, je donne le change. J’ai appris, et j’apprends encore, les us et coutumes. Ce qui se dit et ce qui ne se dit pas. Très bien. En général, on me fout la paix. Quand ça ne suffit pas, il m’arrive encore de montrer les dents. Mais ça aussi, j’ai appris : il y a toujours un retour de bâton, donc j’évite, le plus possible.

Je donne si bien le change que sur le papier, je suis bien entourée. De la famille à proximité, une communauté professionnelle, quelques amis éloignés mais présents, et même un petit ami. Finalement, je n’ai peut-être jamais été si peu seule.

Mais il y a cette sensation étrange qui ne me quitte pas : l’impression d’être une étrangère pour eux tous, l’impression d’être constamment dans l’imposture, de ne jamais être réellement moi-même avec eux.

Et du coup, l’impression qu’ils sont des étrangers pour moi, des imposteurs eux aussi.

Ca fait un moment que ça dure à présent et parfois, comme aujourd’hui, je me dis que je vais exploser. Je me demande si finalement, ce n’était pas plus facile d’être totalement seule et si ce ne serait pas plus facile d’être une "vraie" étrangère. Je sais bien quelle est la tentation derrière tout ça, parce que c’est quelque chose que j’ai déjà fait si souvent : tout détruire et tout recommencer, loin, ailleurs.

Fuir.

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2020-10-01T23:13:03+02:00
https://eisali.journalintime.com/Part-d-ombre Part d'ombre C'est difficile aujourd'hui. Mes vieux démons de retour : sentiment de solitude, d'exclusion, de rejet. Peut-être que le temps maussade qui s'installe y est pour quelque chose, peut-être est-ce seulement mon inconfort habituel au travail ? Peu importe. En tout cas, c'est là. Les larmes au bord des yeux, l'envie de me pelotonner dans un duvet et de me réfugier dans des mondes imaginaires, l'envie de me calfeutrer chez moi ou au contraire la tentation de prendre la voiture et de rouler le plus loin possible, au hasard. Tout ça, quoi. C'est là. Je crois bien que je ne m'en C’est difficile aujourd’hui.

Mes vieux démons de retour : sentiment de solitude, d’exclusion, de rejet. Peut-être que le temps maussade qui s’installe y est pour quelque chose, peut-être est-ce seulement mon inconfort habituel au travail ?

Peu importe.

En tout cas, c’est là. Les larmes au bord des yeux, l’envie de me pelotonner dans un duvet et de me réfugier dans des mondes imaginaires, l’envie de me calfeutrer chez moi ou au contraire la tentation de prendre la voiture et de rouler le plus loin possible, au hasard.

Tout ça, quoi. C’est là.

Je crois bien que je ne m’en débarrasserai jamais. J’ai pourtant fait beaucoup d’efforts, essayé de nombreuses méthodes ; rien ne fonctionne tout à fait. Peut-être que je suis un cas désespéré ?

C’est ce que je me dis, des jours comme celui-ci. Je me dis que si je suis si seule, c’est parce que je ne vaux rien, que je suis désagréable, ennuyeuse, etc. Je me sens juste merdique. En même temps, il y a toujours une petite partie de moi qui se révolte, qui refuse ces critiques sévères et qui prend ma défense violemment. Et qui a d’ailleurs envie de projeter cette violence vers l’extérieur, de rendre des coups physiques pour les coups émotionnels reçus. Ma part d’ombre. Celle qui m’a permis de survivre plusieurs fois. Elle n’est pas toujours facile à contrôler.

Je sais qu’elle peut exister ici, même si c’est juste par des mots. Et ça fait du bien.

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2020-09-26T13:35:06+02:00
https://eisali.journalintime.com/Le-droit-de-dire Le droit de dire J'ai parlé de JI l'autre soir. À demi-mots, comme toujours. J'ai cherché hier, et c'était toujours là. Bien sûr, j'ai perdu l'accès à mon ancien journal. J'ai eu la flemme d'essayer de le récupérer. Et puis, à quoi bon? Tout ça est tellement loin à présent. Je ne renie pas du tout cette période, elle est très chère à mon cœur. Mais c'est du passé, et tout a tellement changé ! Moi, en premier lieu. Pourtant, j'ai eu envie de reprendre un journal, ici. Je n'ai jamais cessé d'en tenir un, mais sur le papier. Et là, je ne sais pas... je ne me l'explique pas. Me J’ai parlé de JI l’autre soir.

À demi-mots, comme toujours.

J’ai cherché hier, et c’était toujours là.

Bien sûr, j’ai perdu l’accès à mon ancien journal. J’ai eu la flemme d’essayer de le récupérer. Et puis, à quoi bon ? Tout ça est tellement loin à présent. Je ne renie pas du tout cette période, elle est très chère à mon cœur. Mais c’est du passé, et tout a tellement changé ! Moi, en premier lieu.

Pourtant, j’ai eu envie de reprendre un journal, ici. Je n’ai jamais cessé d’en tenir un, mais sur le papier. Et là, je ne sais pas… je ne me l’explique pas.

Me voici donc sur cette page. Peut-être écrirai-je peu, peut-être pas du tout ? Je n’en sais rien. J’avais besoin de revenir à cet endroit familier, subitement. Peut-être est-ce juste une sorte de nostalgie, comme lorsqu’on retourne vers une personne du passé, qui nous manque ? Souvent malheureusement, on réalise que cette personne qui nous manque n’existe plus, qu’elle est restée là-bas, dans ce passé inatteignable, et que la pâle copie qui nous fait face n’est qu’une enveloppe vieillie, sans plus aucun point commun avec celle qui nous faisait tant vibrer.

Je vois que je commence, sans l’avoir prémédité, avec beaucoup de joie et de légèreté !

Et c’est peut-être ça qui me manque le plus et qui m’a rappelé JI : le droit de dire ce genre de choses, le droit d’être triste, mélancolique, en colère, etc, sans être jugée et recadrée de suite par ces discours un peu fadasses que j’excelle à présent à tenir mais qui dans le fond nous font sentir merdiques dès qu’on sort un peu du cadre.

Alors, qui sait ? peut-être serai-je là souvent ?

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2020-09-17T21:53:11+02:00